Les tensions entre les pêcheurs commerciaux et la Première nation Mi’kmaq sont à la hausse.

Voici ce que vous devez savoir sur le conflit des pêcheurs en Nouvelle-Écosse

Photo par Stephen Walker sur Unsplash

Les tensions entre les pêcheurs commerciaux et la Première nation Mi’kmaq sont à la hausse. En réaction aux actes de violence perpétrés contre les pêcheries mi’kmaw, l’Assemblée des chefs mi’kmaw de la Nouvelle-Écosse a déclaré l’état d’urgence le 18 septembre. Voici ce que vous devez savoir sur le conflit.

Que se passe-t-il à Saulnierville?
Au cours des derniers jours, des pêcheurs de la première nation Sipekne’katik (qui appartient à la nation mi’kmaq) ont lancé une pêche au homard à Saulnierville hors de la saison permise. En réaction à cela, des pêcheurs commerciaux se sont rassemblés là où pêchait cette première nation, pour couper leurs casiers à homard. L’UPM (Union des pêcheurs maritimes) soutient que les pêcheurs commerciaux essaient de «faire le travail des agents des pêches et des océans», et ils continueront à couper les pièges en signe de protestation tant que les autorités ne demandent pas à cette nation d’arrêter de pêcher hors de la saison permise.

Que dit la loi?
En 1999, une situation similaire s’est produite, Donald Marshall était accusé d’avoir pêché illégalement pendant la saison non permise définie par le MPO (ministère de la Pêche et des Océans). La Cour suprême du Canada a conclu que les Premières nations ont le droit de pêcher, de chasser et de se rassembler pour avoir un moyen de subsistance convenable ou modéré. Ceci est communément appelé la décision Marshall, et était basé sur les traités de paix et d’amitié signés en 1760 et 1761.

Bien que nous soyons en effet à l’extérieur de la saison de pêche, qui dure jusqu’à la fin novembre, selon la Cour suprême du Canada, les Premières Nations sont autorisées à pêcher, à condition que cela soit fait pour assurer une subsistance modérée.

Ainsi, la première nation Sipekne’katik agit dans le cadre de son droit légal, mais le concept de «moyen de subsistance modéré» n’a jamais été défini légalement, ce qui pourrait être source de confusion. Les Premières Nations ont essayé de travailler avec le gouvernement pour définir ce concept dans le passé, mais aucune définition n’a été faite depuis 21 ans. “Nous définirons notre propre moyen de subsistance modéré. Nous ne sommes pas ici pour que quiconque décide de quoi que ce soit à notre place. Nous déciderons en tant que nation micmaque et avancerons de cette façon”, a déclaré Sack aux journalistes du Saulnierville, en Nouvelle-Écosse.

Dans une déclaration publiée le 21 septembre, la ministre des Pêches Bernadette Jordan et la ministre des Relations autochtones Carolyn Bennett ont déclaré qu’il n’y avait pas de place pour les menaces, l’intimidation ou le vandalisme et qu’ils condamnaient ces actes.

Beaucoup ont exprimé leur soutien à la Première nation Sipekne’katik

Ce samedi, une manifestation a eu lieu à Halifax pour soutenir les droits des Sipekne’katik de pêcher pendant la saison morte.

Plusieurs utilisateurs de Twitter ont commenté la folie de la situation

Les députés ont exprimé leur soutien à la première nation Sipekne’katik, y compris Kody Blois, le député libéral de Kings Hants, qui mentionne qu’une définition modérée des moyens de subsistance est nécessaire et que le manque de clarification pourrait être la source de la tension.

Jagmeet Singh, le chef du NPD, a également commenté la situation:

Les tensions entre les pêcheurs commerciaux non autochtones et les pêcheurs des Premières Nations existent depuis un certain temps. Une solution serait peut-être, comme l’a suggéré la Commission de vérité et réconciliation du Canada, d’avoir un dialogue ouvert et une éducation constante sur la question. Selon le chef Terrance Paul, juste parce que le public ne comprend pas qu’une pêche en dehors des mesures données par le ministère des Pêches et des Océans est légale, ne la rend pas illégale. C’est au gouvernement de s’assurer que le public est éduqué. Peut-être qu’une réforme de l’éducation ainsi qu’une définition claire du concept de «moyens de subsistance modérés» empêcheraient la situation de se reproduire.

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